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L’artison veut sauver le sauvage

Tout au long du XXe siècle, la défaite du sauvage a semblé totale. Nous avons progressivement fait le vide autour de nous en  décrétant la nature comme hostile. Il fallait la domestiquer : bétonner les rives des grands fleuves, désherber le moindre espace urbain, dégommer la moindre petite bête décrétée nuisible. Aujourd’hui 4 enfants sur 10 ne jouent jamais dehors ! Et nous voilà dans  l’impasse.
« Il nous faut … oser laisser une grande marge de liberté à la naturalité, poser les bases d’une nouvelle alliance avec le sauvage …que risque-t-on à côtoyer une nature variée, abondante et facile à observer? »  proposent Gilbert Cochet et Stéphane Durand auteur du Plaidoyer pour une nature sauvage et libre (Éd. Actes Sud). Quelle place occupe  le sauvage autour de nous ? questionnent les auteurs qui ont scruté  la France, ses montagnes et falaises, ses forêts, ses rivières sauvages, ses côtes. Tout un « trésor dilapidé ».

La litanie des disparitions se poursuit quotidiennement dans l’indifférence des décideurs, et les scientifiques prédisent un chaos biologique qui ébranlerait jusqu’aux fondements mêmes de la civilisation humaine.
Pourtant  tout n’est pas perdu, loin de là. Malgré tout ce que nous lui avons fait subir, la nature résiste. Mieux, elle revient !  Les baleines sont réapparues dans la baie de New York. Elles en avaient été chassées par la pollution depuis des décennies. Elles sont désormais retirées de la liste des espèces en voie de disparition.
Tout près de chez nous, et en moins d’une génération, le hibou grand duc et le faucon pèlerin ont multiplié leurs effectifs par dix et le castor par mille.
Et quand la croissance de la bio est à deux chiffres, on peut envisager de refermer la parenthèse de quelques décennies d’agriculture intensive. Ne choisissons pas d’être pauvre et malade ! Soyons optimistes, car notre pays est très bien placé pour faire en tête, la course de la plus belle nature européenne.
Protéger la nature ne sert à rien et coûte cher ? Tout faux ! Favoriser le retour de la nature sauvage est, au contraire, un excellent facteur de développement. C’est même l’enjeu économique de demain. Deux millions de visiteurs parcourent les gorges de l’Ardèche chaque année. Que voilà un formidable gisement d’emplois non délocalisables !
La place pour la vie sauvage ne manque pas sur notre territoire ; elle ne manque que dans nos têtes.  Hommes, plantes et animaux : nous sommes tous liés et il est grand temps aujourd’hui de renouer avec notre famille. Il en va de notre survie. Le livre de Gilbert Cochet Ré-ensauvageons la France le démontre.
Ré-ensauvageons l’Artison et nous sauverons la planète !
Référence : actualité nature et société

 

 

 

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