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L’artison aime les mots, les mots justes.

Soyons précis : que dit notre ami Robert (le Petit) à propos du mot biologique ?
« Est biologique ce qui est relatif à la production de denrées naturelles non traitées chimiquement  » exemple les produits biologiques. Jusque là, pas de surprise. Mais l’Artison voit rouge quand il entend, à tout bout de champ, parler de  biocarburant. Et il demande à Mr TOTAL de lui donner sa définition. Pour le géant du pétrole,  » le biocarburant est composé d’éthanol, produit à partir de la fermentation de sucres issus de la betterave, la canne à sucre, le blé, le maïs ou encore la pomme de terre ou  issu d’huiles végétales ou animales transformées chimiquement ». Si c’est lui qui le dit ! N’y aurait-il pas là abus de langage, voire mystification ?
Bon … déjà l’idée de cultiver des patates pour faire avancer sa bagnole ne parait pas porteuse d’un avenir radieux pour l’humanité qui peine à se nourrir ! Mais, au delà de ça, c’est bien de la chimie qu’il faut mettre en œuvre pour obtenir le précieux nectar post-pétrole. Et les habitants riverains de la raffinerie de la Mède, à l’ouest de Marseille, ne sont pas tous convaincus  de la qualité biologique de l’air qu’ils respirent.
En effet, c’est à La Mède que Total projette de produire 500 000 tonnes de « biodiésel » par an à partir d’huile de palme et d’huiles usagées (pour 20 000 tonnes seulement car Total peine à en obtenir plus).
Cerise sur le bidon, l’huile de palme bénéficie d’un avantage fiscal qui assure une rentabilité d’enfer au pétrolier. Mieux encore, des petits (?) malins, qu’on peut aussi appeler « lobbies », ont tenté de faire voter mi-novembre discrètement et nuitamment, un amendement accordant un avantage fiscal pour les biocarburants à base d’huile de palme jusqu’en 2026. Merci qui ?
Si l’on augmente nos besoins en huile de palme ici, il faudra mettre en culture de nouvelles étendues et ainsi aggraver la déforestation des forêts d’Indonésie, d’ Afrique, d’Amazonie. Cette déforestation importée  détruit des éco-systèmes essentiels à l’ensemble de la planète. Réfléchissons à notre consommation ici, pour vivre mieux partout.
Pour aller plus loin ont peut lire Reporterre et le WWF.

 

 

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